Quand l’animal n’est pas tatoué ou sans médaille :
Si aucun renseignement, aucune médaille ne permet d’identifier les propriétaires, je contacte les services municipaux (permanence de la mairie, police municipale) qui doivent le prendre en charge. Ils disposeront d’un lecteur de puce électronique et dans le cas contraire, ils pourront solliciter un ayant droit : vétérinaire, pompiers, gendarmerie. Les services de police peuvent également en possession de lecteur de puce électronique.
Je peux présenter également l’animal que j’ai trouvé au cabinet ou à la clinique vétérinaire la plus proche qui pourra vérifier l’identification électronique, le cas échéant, mais ils ne pourront pas garder l’animal (sauf accord avec la municipalité).
L’ensemble des démarches décrites ci-dessus doivent être entreprises aux jours et heures ouvrables sauf si l’animal est gravement blessé, si vous n’êtes pas en mesure de le maitriser ou de l’accueillir temporairement.
Dans ces cas-là et aux heures non ouvrables, vous devez vous adresser à la police municipale ou aux pompiers qui disposent de moyens de capture des animaux errants sur la voie publique.
Un animal blessé peut également être présenté au vétérinaire le plus proche qui réalisera les premiers soins conservatoires et apaisera la souffrance de l’animal. Il pourra contrôler une éventuelle identification électronique et retrouver les coordonnées des propriétaires. Il contactera la mairie pour la mise en fourrière dans l’ attente d’une adoption ou du retour des maîtres.
L'identification des chats et des chiens est rendue obligatoire par l'article 276-2 du code rural ainsi rédigé :
« Art. 276-2. - Tous les chiens et chats, préalablement à leur cession, à titre gratuit ou onéreux, sont identifiés par un procédé agréé par le ministre de l'agriculture. Il en est de même, en dehors de toute cession, pour les chiens âgés de plus de quatre mois et nés après la promulgation de la loi no 99-5 du 6 janvier 1999 relative aux animaux dangereux et errants et à la protection des animaux. L'identification est à la charge du cédant.
Dans les départements officiellement déclarés infectés de rage, l'identification est obligatoire pour tous les carnivores domestiques.
Les dispositions du premier alinéa peuvent être étendues et adaptées à des espèces animales non domestiques protégées au titre des articles L. 211-1 et L. 212-1. La liste de ces espèces et les modalités d'identification sont établies par arrêté conjoint des ministres de l'agriculture et chargé de l'environnement.
Divers textes réglementaires prévoient les modalités de prise en charge des animaux en état de divagation ou plus souvent appelés « errants »...
Art. L211-23 du code rural
Le maire est responsable de la prise en charge des animaux errants sur le territoire de sa commune :
« Les maires doivent prendre toutes les dispositions propres à empêcher la divagation des chiens et des chats. Ils peuvent, à cet effet, ordonner par arrêté municipal que les chiens soient tenus en laisse. Les maires prescrivent que les chiens et les chats errants et tous ceux qui seraient saisis sur le territoire de la commune sont conduits à la fourrière ». Art. L211-22 du code rural.
Chaque commune doit disposer :
La fourrière de la commune ou celle avec laquelle la commune est conventionnée doit pouvoir également accueillir les animaux mis en dépôt par le maire dans le cadre de procédures administratives (chiens dangereux, animaux retirés pour protection animale…).
Chaque fourrière doit avoir une capacité adaptée aux besoins de chacune des communes pour lesquelles elle assure le service d’accueil. La capacité de la fourrière est constatée par arrêté du maire de la commune où elle est installée.
L’obligation de lutter contre la divagation des animaux est étendue aux animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité :
« Les maires prescrivent que les animaux d'espèce sauvage apprivoisés ou tenus en captivité, trouvés errant et qui sont saisis sur le territoire de la commune, sont conduits à un lieu de dépôt désigné par eux.
Ces animaux y sont maintenus aux frais du propriétaire ou du détenteur.
A l'issue d'un délai franc de garde de huit jours ouvrés au lieu de dépôt désigné, si l'animal n'a pas été réclamé par son propriétaire auprès du maire de la commune où l'animal a été saisi, il est alors considéré comme abandonné et le maire peut le céder ou, après avis d'un vétérinaire, le faire euthanasier. » (Art. L211-21 du code rural).
« La population doit être informée par un affichage permanent en mairie, ainsi que par tous autres moyens utiles, des modalités de prise en charge des animaux trouvés errant ou en état de divagation sur le territoire de la commune. »
Doivent notamment être portés à la connaissance du public :
« Le maire peut prendre toutes dispositions de nature à permettre une prise en charge rapide de tout animal qui serait trouvé errant ou en état de divagation en dehors des heures et jours ouvrés de la fourrière ou de la structure qu’il a désignée comme lieu de dépôt. » (Art. R211-11 du code rural).
Il peut, le cas échéant, passer des conventions avec des cabinets ou des cliniques vétérinaires pour assurer la prise en charge de ces animaux ainsi que pour rechercher et contacter leur propriétaire lorsque l’animal est identifié.
« Il est interdit à toute personne qui, à quelque titre que ce soit, élève, garde ou détient des animaux domestiques ou des animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité de les laisser sans soins en cas de maladie ou de blessure ». (Art. R214-17 du code rural).
En l’absence de propriétaire identifié, il appartient donc au maire de prendre des dispositions par lesquelles il se substitue, temporairement, au propriétaire de l’animal.
Le maire assure la garde juridique de l’animal : si l’animal est blessé ou gravement malade il existe une obligation de soins.
Les frais occasionnés par les soins sont à la charge du maire (sauf dans le cas où le propriétaire reprend son animal alors que celui-ci est hospitalisé chez le vétérinaire).
Le maire peut demander le remboursement des frais occasionnés au propriétaire de l’animal lorsque celui-ci est retrouvé.
Dans les départements indemnes de rage, que l’animal soit identifié ou non, la fourrière est tenue de le garder pendant un délai franc de 8 jours ouverts afin de laisser le temps au propriétaire de reprendre son animal.
Lorsque l’animal est identifié par puce électronique ou par tatouage, ou porte un collier avec le nom et les coordonnées du propriétaire ou du détenteur de l’animal, le gestionnaire le recherche et le prévient, dans les plus brefs délais, du lieu de dépôt où se trouve son animal et des modalités de sa reprise. (Art. L211-25 du code rural).
Dans les départements indemnes de rage, lorsque l’animal n’est pas identifié, la fourrière fait procéder à l’identification de celui-ci. (Art .L211-26 du code rural).
Est considéré comme indemne de rage tout département qui n’est pas couvert par un arrêté ministériel le déclarant officiellement infecté de rage (Art. R223-26 du code rural).
Si le propriétaire vient réclamer son animal dans le délai des 8 jours ouvrés : l’animal lui est restitué, sous réserve duç paiement des frais de fourrière, et des frais d’identification si l’animal n’était pas identifié.
Si le propriétaire ne vient pas réclamer son animal dans le délai des 8 jours ouvrés (Art. L211-25 du code rural) : l’animal est considéré comme étant abandonné et devient à ce titre la propriété du gestionnaire de fourrière qui peut :
On entend par refuge un établissement à but non lucratif géré par une fondation ou une association de protection des animaux désignée à cet effet par le préfet, accueillant et prenant en charge des animaux soit en provenance d’une fourrière, soit donnés par leurs propriétaires.
Seuls les chiens et les chats valablement identifiés (tatouage ou puce électronique) et vaccinés contre la rage sont remis à leurs propriétaires.
Les chiens et les chats non valablement identifiés par puce électronique ou tatouage sont euthanasiés.
Les chiens et les chats valablement identifiés mais non repris par leurs propriétaires à l’issue du délai de garde de 8 jours ouvrés sont euthanasiés.
Le gestionnaire de la fourrière doit tenir à jour et être en mesure de présenter à toute réquisition des services de contrôle un registre d’entrée et de sortie des animaux, dûment renseigné, qui comporte le nom et l’adresse des propriétaires, lorsque ceux-ci sont connus. (Art. R214-10-3 du code rural)
il convient d’être très prudent lors de la manipulation de tous les animaux sauvages en ayant toujours à l’esprit que l’animal inconnu peut transmettre des maladies graves.
Le danger est toujours accentué quand la manipulation concerne un animal malade ou affaibli.
CENTRES DE SOINS A LA FAUNE SAUVAGE EN ILE DE FRANCE
ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage)
83, bis avenue de Wagram BP 236
75 822 Paris Cedex 17
Téléphone : 01 44 15 17 17 / Fax : 01 47 63 79 13